Le Réseau juridique du Québec: le Portail du Droit au Québec

Revue de presse du Rédacteur juridique

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DIFFICILE D'ÊTRE PLUS BRANCHÉ QUE MARC GÉLINAS

Gazette officieuse (pages 3 et 4)

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Le cheminement de Marc a commencé de façon on ne peut plus classique. Après l’obtention du bac, il a suivi le cours de formation professionnelle du Barreau à Québec, et fait son stage chez Lavery de Billy. Mais là ont pris fin les activités purement juridiques : le juriste devait laisser la place à l’entrepreneur. C’est ainsi que Marc a commencé à se joindre à des entreprises, afin de travailler dans le développement commercial. C’est aussi ce qui explique qu’il ait également acquis un MBA de l’Université McGill en 1994.

Et l’informatique, dans tout ça? Le virage a commencé tout doucement, en 1992, avec le lancement d’un logiciel appelé Logicalc. Ce logiciel, conçu dans le but de servir le marché juridique, servait au calcul de l’intérêt payable sur une somme d’argent. Compte tenu des fluctuations dans le taux d’intérêt légal, les juristes (souvent peu doués pour l’arithmétique, on le saura) perdaient un temps précieux à calculer les intérêts applicables aux sommes qu’ils réclamaient ou devaient payer. Il faut croire que ce logiciel comblait un besoin réel, puisqu’il est toujours sur le marché, dix ans après son introduction et utilisé à travers la province. La percée vers l'Europe approche à grand pas dans une version prochaine qui tient compte notamment de l’avènement de l’euro.

L’informatique était également au rendez-vous en 1995, alors que Innovitech, la firme au sein de laquelle il travaillait, a réalisé la première version du portail de Sympatico. Est-ce à ce moment qu’est née l’idée de fonder un portail spécifique au droit? Possible. Mais l’univers informatique de 1995 et celui que nous connaissons aujourd’hui sont à des années-lumière l’un de l’autre. Ce qui était une idée prometteuse en 1995 devait être développé — et il fallait surtout que l’idée évolue aussi rapidement que l’informatique, sans quoi elle ne demeurerait qu’un obscur jalon dans l’histoire de la technologie.

L’évocation de ces années où le mot " Internet " était loin de faire partie du vocabulaire usuel du commun des mortels amène un sourire aux lèvres de notre confrère. " Je me rappelle à quel point il était difficile d’obtenir ne fût-ce que la permission d’utiliser un ordinateur pour une tâche aussi banale que rédiger un rapport de recherche ", lance-t-il avec un ton amusé maintenant que cette période est révolue!

L’informatique est donc maintenant le cheval de bataille de Marc. Et la conquête de nouveaux marchés est son objectif. " À vrai dire, " explique-t-il, " je suis bien plus un homme d’affaires qu’un juriste. " Soit. Mais l’homme d’affaires est particulièrement doué pour connaître les exigences du marché des produits juridiques. Ainsi, le portail du Réseau juridique du Québec comporte-t-il trois grandes avenues, destinées au grand public, aux acteurs du monde des affaires, et aux juristes. Les professionnels du droit y trouveront une foule de renseignements répondant à des besoins concrets, mais pas toujours faciles à combler. Où puis-je acheter une toge? Comment puis-je repérer un expert en bertillonnage? Où trouverais-je un logiciel m’aidant dans la gestion de mon cabinet? Les jugements de la Cour suprême des États-Unis sont-ils disponibles via Internet?

Le grand public et les gens d’affaires y trouveront une foule de conseils pratiques. Des articles tels que " Attention à la mention "Paiement Final" sur un chèque ", " L'immigration au Canada : comment se retrouver dans le labyrinthe ", et bien d’autres. On y trouve même des blagues sur les avocats. Mais pour en avoir un aperçu, il va falloir que vous alliez voir le site vous-mêmes : la Gazette officieuse n’entend pas s’instaurer comme promoteur de facéties

Le concepteur du Réseau juridique du Québec souhaite même aller beaucoup plus loin dans le mariage entre la technologie et le droit. Ainsi, le site constitue entre autres, un pont entre les notaires et les particuliers désireux de faire leur testament. Au moyen de son fureteur, le particulier expose sa situation, en décrivant les éléments factuels pertinents. Le système produit un projet de testament que le notaire révise et adapte selon la situation précise du client après entretiens téléphoniques et obtention, au besoin, des documents pertinents. Une fois que toutes les questions substantielles ont été résolues, le testament est authentifié chez le notaire. Dans un tel cas, Internet permet donc de gagner du temps (et d’économiser!) en servant d’intermédiaire pour consigner les détails d’ordre pratique qui ne donnent pas lieu à discussion — mais qui, autrement, consommeraient inutilement le temps du notaire. L’ordinateur sert donc à régler les détails de cuisine, ce pour quoi il a été conçu. Et le notaire n’intervient qu’à l’égard des questions relevant réellement d’un professionnel.

La prochaine étape? Une gamme de services permettant au justiciable de se protéger et faire valoir ses droits… Marc Gélinas a beau soutenir qu’il est plus un homme d’affaires qu’un juriste; il n’en demeure pas moins que le juriste identifie pas mal d’avenues que l’homme d’affaires sait développer. En définitive, c’est toute la communauté juridique qui bénéficie de la créativité de notre confrère.


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